Vous souhaitez financer votre projet de création d’entreprise ? Voici les différentes solutions de financement qui s’offrent à vous.
Créer une entreprise a un coût et il faut généralement attendre plusieurs mois avant que celle-ci ne soit rentable. Avant de se lancer, il convient donc de se renseigner sur les méthodes de financement possibles. Tous les détails.
Mesurer le besoin en financement grâce au business plan
Le manque de financement est l’une des principales causes de défaillances dans les jeunes entreprises. Le business plan est indispensable pour mesurer le besoin en financement lors de la création. Concrètement, ce document permet de vérifier que vous disposez bien des capitaux nécessaires pour financer les dépenses liées au lancement de la société.
Sur le plan de financement initial, l’un des tableaux financiers qui composent le business plan, figurent les besoins nécessaires au démarrage de l’activité :
- Les investissements ;
- La trésorerie pour faire face aux imprévus et couvrir certaines dépenses ou avances d’argent ;
- Le besoin en fonds de roulement (BFR) : il correspond au décalage de trésorerie prévisible entre les dépenses et les encaissements. Les modalités de son financement doivent être prévues dès le premier jour.
On y trouve également les modalités de financement de ces besoins :
- Un financement par fonds propres : les sommes sont apportées par vous-même ou par les associés à l’entreprise ;
- Un financement par emprunt.
Dans tous les cas, les besoins définis dans le business plan doivent être intégralement couverts par des ressources durables. Si la somme de vos apports est inférieure aux besoins identifiés, il faudra combler la différence par des financements extérieurs. Il est toutefois important de conserver un équilibre entre les fonds propres et les fonds empruntés. En effet, les banques se montrent souvent réticentes lorsqu’il s’agit d’accorder des prêts à moyen et long terme pour un montant supérieur aux fonds propres.
Création d’entreprise : les solutions de financement internes
La création d’entreprise peut être financée grâce aux apports des associés :
L’apport en numéraire
Lors de la création de la société, les associés doivent consentir des apports pour recevoir des parts sociales ou des actions. L’apport en numéraire, qui correspond à la mise à disposition d’une somme d’argent, est le plus fréquent. La libération de cet apport se fait par virement bancaire, remise de chèques ou d’espèces sur le compte bancaire ouvert par la société en création.
Les apports en nature
Les apports en nature correspondent à tous les apports effectués par les associés autres que les apports en numéraire. Il peut s’agir d’apports d’argent, d’apports en industrie caractérisés par des connaissances spécifiques. En contrepartie, l’associé qui en est à l’origine se voit remettre des titres représentant une certaine quotité du capital social.
Les apports en compte courant d’associé
Ce type d’apport consiste pour un associé à apporter de l’argent à une société mais qui n’est pas pris en compte dans la constitution du capital social. Pour pouvoir le faire, l’associé doit détenir au moins 5 % du capital social de la société.
Quelles sont les solutions de financement externes ?
Pour compléter leurs apports, les associés peuvent recourir à des financements externes. Les plus fréquents sont les suivants :
Le prêt bancaire
Le prêt bancaire est une solution de financement largement utilisée par les créateurs d’entreprise. Elle consiste pour la banque à mettre à disposition du demandeur une somme d’argent destinée à financer son projet.
Il est recommandé de comparer les différentes offres des banques car les modalités (TEG, montant, durée de remboursement, garanties…) varient d’un établissement à l’autre. La mise en concurrence des banques permet de négocier de meilleures conditions d’emprunt et des clauses moins restrictives.
L’affacturage
Les entreprises en phase de création ont besoin de trésorerie pour financer leur BFR. L’affacturage est un moyen de financement qui permet d’obtenir rapidement une avance de trésorerie par la cession des factures en cours de règlement. Il offre aussi un service de gestion des encaissements avec la relance et le recouvrement des créances impayées. Effectivement, en cas de défaut de paiement d’un client, une garantie contre les impayés appelée « assurance-crédit » s’applique.
Contrairement aux idées reçues, l’affacturage n’est pas seulement réservé aux grandes entreprises. Depuis quelques années, les factors (sociétés spécialisées dans l’affacturage) adaptent leurs offres aux TPE/PME qui souhaitent faire face à l’augmentation de leur besoin en fonds de roulement et/ou gérer au mieux leur poste clients.
Cette solution ne présente pas que des avantages. Il faut rappeler que les factors exigent souvent un montant minimal de factures et sont très sélectifs. Certaines activités ayant de nombreux sous-traitants sont par exemple évitées.
Le crédit-bail
Le crédit-bail est un contrat par lequel le crédit-bailleur met à disposition du client, le crédit-preneur, un bien mobilier ou immobilier pendant une durée prédéterminée en contrepartie du versement de loyers. Toutes les entreprises, quelle que soit leur forme juridique, peuvent recourir au crédit-bail, en cours de création ou de développement.
Les biens loués peuvent être du matériel de chantier, du matériel informatique, du matériel industriel ou encore du matériel médical. Le crédit-bail peut aussi porter sur des véhicules utilitaires, des bureaux, des entrepôts, des licences ou des brevets. Grâce à cette solution, vous n’aurez pas à verser d’apport initial ni de dépôt de garantie. De plus, vous pourrez bénéficier de déductions d’impôts.
Les subventions et les aides à la création
Les aides gouvernementales ou régionales peuvent constituer un complément pour la création d’entreprise. Elles ne peuvent toutefois pas être la seule source de financement car leur montant est limité.
Parmi les principales aides et subventions à la création d’entreprise, on peut citer :
- L’ARCE (Aide à la reprise ou à la création d’entreprise) ;
- Le prêt d’honneur ;
- Le prêt pour l’innovation ;
- Le crédit d’impôt recherche (CIR) ;
- Les subventions régionales.
N’hésitez pas à vous renseigner plus précisément sur les aides et subventions auxquels vous pouvez prétendre pour lancer votre entreprise.