Crédit professionnel pour acheter un commerce : explications et offres

L’achat d’un commerce représente une dépense importante qui peut être financée par un prêt professionnel.

Vous souhaitez lancer votre activité en achetant un fonds de commerce ? Cette opération nécessite d’accomplir certaines démarches. La souscription d’un crédit professionnel peut en faire partie. Tous les détails.

Définition d’un fonds de commerce

Avant d’acheter un commerce, il est important de savoir ce que recouvre cette notion. Un fonds de commerce se compose de différents éléments pouvant être utiles dans le cadre d’une activité artisanale, commerciale ou industrielle :

  • Des éléments incorporels : enseigne, nom commercial, droit au bail, clientèle, etc. ;
  • Des éléments corporels : meubles, machines, outils, marchandises…

En revanche, les dettes, les créances pouvant être rattachées au fonds et les murs commerciaux ne sont pas inclus dans le fonds de commerce.

Achat d’un commerce : les étapes clés

Pour devenir propriétaire d’un commerce, il faut suivre certaines étapes indispensables :

1 – Trouver un commerce

La première étape consiste pour l’entrepreneur à trouver un fonds de commerce adapté à ses attentes et à son budget. Pour cela, il faut prendre en compte la localisation du fonds, la nature de l’activité et l’investissement financier sollicité.

2 – Estimer la valeur du fonds de commerce

Pour estimer au plus juste la valeur d’un fonds de commerce, il est conseillé de faire appel à un expert-comptable. Cette estimation est basée sur le chiffre d’affaires et les bénéfices, le droit au bail et le loyer, la concurrence environnante, l’emplacement (accessibilité et fréquentation).

3 – Financer l’opération

La concrétisation de l’achat ou de la reprise du fonds de commerce passe par l’étape du financement. Plusieurs sources peuvent être mobilisées : un apport personnel, le prêt bancaire, les aides publiques, le micro-crédit professionnel ou encore le crowdfunding.

Les formalités à respecter

Le cédant et l’acheteur du fonds de commerce doivent respecter quelques formalités. De son côté, le cédant doit informer la mairie de son projet de vente dès lors que le fonds de commerce est soumis au droit de préemption. Si l’entreprise compte moins de 250 salariés, il devra également les informer au moins 2 mois avant la conclusion de l’acte de vente pour leur permettre de proposer une éventuelle offre de rachat du fonds.

La rédaction de l’acte de vente fait partie des formalités incontournables. Signé par le cédant et l’acquéreur, celui-ci doit mentionner : le prix de cession du fonds de commerce, l’état des privilèges et nantissement sur le fonds, le chiffre d’affaires des trois dernières années, le nom du précédent vendeur et le prix d’achat, les caractéristiques du bail commercial.

Enfin, de son côté, l’acquéreur doit respecter plusieurs obligations déclaratives suite à la signature de l’acte de vente. Il doit notamment immatriculer sa société au RCS, enregistrer l’acte de vente auprès du service des impôts, publier une annonce légale dans un journal habilité dans les 15 jours suivant la conclusion de l’opération, publier un avis dans le BODACC dans les 3 jours suivant la publication de l’annonce légale.

Le crédit professionnel, une solution pour financer l’achat d’un commerce

Le fonds de commerce peut être financé avec l’aide d’un crédit professionnel, que ce soit dans le cadre d’une création ou d’une reprise d’activité. Dans ce second cas, l’entreprise acquiert tous les biens de l’ancien professionnel, qu’ils soient matériels ou immatériels. La banque dispose alors d’une certaine visibilité sur les activités passées de l’entreprise et peut s’y référer pour faire une proposition de prêt.

Ainsi, le crédit pro fonctionne comme un emprunt classique. Il est remboursable selon les modalités fixées préalablement par l’organisme prêteur. Comme le prêt personnel, il comprend une partie de capital et d’intérêts et peut être remboursé par anticipation. Pour rappel, cette solution de financement fait référence à plusieurs types de crédit : le crédit-bail ou leasing, le crédit amortissable, l’affacturage, le crédit renouvelable ou revolving, le crédit de trésorerie et le prêt in fine.

Achat d’un fonds de commerce : comment bien choisir son crédit pro ?

Vous envisagez de financer l’achat de votre futur commerce en recourant au crédit professionnel ? Voici quelques conseils qui vous aideront à choisir la meilleure offre :

Choisir la bonne échéance

La durée du crédit pro figure parmi les premiers paramètres à prendre en compte. Pour les investissements matériels et immatériels, les remboursements s’étalent généralement sur une période de 5 ans. Ils dépassent les 10 à 15 ans pour le financement d’un bien immobilier. Dans tous les cas, il est indispensable d’ajuster la durée du prêt professionnel à la durée d’amortissement du bien financé.

Négocier un différé de remboursement

Si vous disposez d’un budget serré, il peut être judicieux de négocier un différé en début d’emprunt pour mieux prendre en compte le moment où l’investissement se traduit en flux de trésorerie supplémentaire.

Choisir entre taux fixe et taux variable

Le choix entre taux fixe et taux variable se fait en fonction de la conjoncture et l’évolution pressentie des taux d’intérêt. Il s’agit de s’endetter à taux variable en cas d’anticipation d’une baisse des taux, et à taux fixe si le niveau actuel des taux est relativement bas. Cette décision est importante car elle peut entraîner des risques pour l’entreprise : hausse du coût du futur financement, perte d’opportunité sur le coût de l’endettement.

Négocier les garanties réclamées par la banque

Si le crédit professionnel sert à financer l’achat d’un commerce, il est fort probable que la banque réclame des garanties (sûretés réelles ou personnelles). Pour rassurer le prêteur, il est conseillé de placer en garantie un actif de l’entreprise. Même si cela impose des contraintes fortes à la société (impossibilité de céder l’actif), c’est également l’occasion d’abaisser le coût de financement ou de trouver des financements plus importants. De plus, plus les garanties apportées sont étendues, plus vous serez en mesure de négocier le taux de votre prêt.

Si vous préférez confier cette tâche à un professionnel, n’hésitez pas à prendre contact avec un courtier expérimenté qui vous accompagnera dans vos démarches.